

BAPTISTE PENIN
Né en 1981, Baptiste Penin grandi en Charente-Maritme où il arpente très jeune les territoirs de marrais et de forêts. Pationné par le dessin, il en fait son mode d’expression. Il participe notament au concours des enfants du Festival International de la BD d’Angoulème.
La découverte d’une biographie de Vincent Van Gogh au début de son adolescence marque son éveil à l’art.Il est fasciné par l’énergie qui se dégage des œuvres. Il choisira d’ailleurs Amsterdam comme étape de son premier voyage de nomade en Europe, agé alors alors de 18 ans.
C’est en 2001 qu’il intègre sur le conseil d’une amie l’école des Beaux-Arts de Toulouse. Il y développera ses premières recherches sur les notions d’espace et de territoire.
Après quelques expositions collectives à Toulouse et en Vienne, il connaît sa première exposition personnelle en 2008 à Poitiers, vite soutenu par la Galerie 170. Il est désormais également représenté par la galerie Wilo and Grove à Paris et la galerie Bokehli à Bordeaux.
Aujourd’hui encore, c’est la notion de territoire qui régit l’œuvre de Baptiste Penin. Artiste et plasticien, il est avant tout chercheur. À travers ses œuvres nommées « Curiosités cartographiques », il nous transmet sa compréhension de l’espace qui l’entoure, du monde tel qu’il est aujourd’hui, à la fois immuable et en évolution permanente.
À partir de gigantesques cartes géographiques, Baptiste commence son exploration. Il observe, s’intéresse à des formes, des reliefs, des réseaux de routes et de fleuves jusqu’à trouver l’endroit juste : le lieu qui l’attirera en particulier par sa forme étrange ou familière et où sa créativité pourra s’épanouir. Au moyen d’une feuille de calque, il isole la partie choisie et extrait celle-ci avec minutie pour la retranscrire sur une feuille de papier, puis la perce alors à l’aiguille pour pouvoir “coudre” ces endroits. Baptiste offre alors à l’aide de ses fils de couture une continuité imaginaire et personnelle à la réalité géographique. Il vient donner son interprétation du littoral, de la mer, des réseaux, si bien que l’œuvre en devient abstraite.
La superposition de différents fils de couleur permet d’expérimenter la “profondeur” et l’accès aux détails. L’artiste nous livre un travail intime, nécessitant une centaine d’heures pour les grands formats, et nous oblige à nous arrêter un moment pour en observer les détails.
Les thèmes qu’il aborde sont le manque (les mers intérieures), l’isolement (les îles) et le « être ensemble » (les archipels). Sensible à notre époque du grand délitement, le sujet du lien lui est primordial.
Pendant longtemps adepte du noir et blanc, c’est sans s’en rendre compte que Baptiste est revenu à la couleur… lors de la naissance de son fils !
Crédit photo : Emilie Carpuat
